Scraper avec l’IA : l'impunité du plagiat décomplexé !
Depuis que je mentionne dans mes posts mes craintes sur l’utilisation du scraping avec l’IA pour plagier du contenu, c’est le silence radio… Trop technique ? Trop abstrait ? Ou peut-être que ça gêne aux entournures, ou alors tout le monde s’en fiche, comme de la dernière déclaration d’Elon M.
Parce qu’en réalité, le scraping, c’est l’arme fatale pour ceux qui veulent pondre des articles sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas, et préfèrent consommer du CO₂ plutôt que des neurones humains.. Prêts à voir comment tout ça marche ? Spoiler alert : voici le guide « ultime », crucial et essentiel à connaître pour naviguer* dans le monde fabuleux (et légèrement douteux) du contenu numérique !
* Top 5 des tics de langage de ChatGPT : spoiler alert, ultime, crucial, essentiel, naviguer.
C’est quoi le scraping avec l’IA ?
Le scraping, c’est un peu le Graal pour les CopyGPT de contenu, les growth hackers, nouveaux experts en IA, et autres fanatiques du SEO. En gros, c’est l’art d’extraire automatiquement des informations en ligne avec des bots ou des outils d’IA, en mode aspirateur numérique. Le scraping, c’est fait pour ramener des données bien rangées et, soyons honnêtes, souvent les bonnes idées des autres. Ensuite, on repack ces infos, on les rafraîchit, on les rebrande pour « créer » du contenu avec zéro effort et encore moins de connaissances. Oui, vous lisez bien !
Certains diront, comme Lavoisier, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », mais ici, avec les IA, on a franchi un cap : on est carrément dans le recyclage automatisé et industrialisé.
Si le scraping peut être légitimement utilisé pour la veille concurrentielle et la recherche documentaire, c’est aussi, soyons clairs, un moyen parfait pour piller, voler, plagier… Bref, transformer le travail des autres en un produit « maison ». En d’autres mots ? Un joli plagiat bien camouflé.
Comment utiliser le scraping et l’IA pour écrire (ou plutôt plagier) un article ?
Passons à la preuve par l’exemple avec une démonstration en quatre étapes. Voilà comment, sans (presque) rien faire, vous pouvez sortir un article et vous faire passer pour un expert.
Étape 1 : Trouver des articles pertinents avec ChatGPT Search
Première étape : laissez l’IA faire le gros du travail. Déléguez la recherche à ChatGPT Search, la nouvelle fonctionnalité d’OpenAI. Demandez-lui de fouiller le web et de trouver les meilleurs articles sur le sujet. Par exemple, vous pourriez dire : « Peux-tu me trouver les articles de référence sur la transformation digitale ? » L’IA vous ramène alors une belle sélection de contenus déjà bien juteux. Oui, c’est pratique : ça remplace Google, en version fast content prêt à consommer.
Étape 2 : Ne lisez pas les articles… faites-les résumer par ChatGPT !
Vous pourriez lire toutes ces sources, prendre des notes, et vous forger un avis… mais pourquoi s’embêter ? Demandez directement à ChatGPT de rédiger un article de 1 200 mots à partir de ces sources. Une demande type pourrait ressembler à : « ChatGPT, génère un article complet sur les tendances du marketing digital en 2024 à partir de ces sources. » Et voilà : un article structuré et optimisé, prêt à impressionner Google et les réseaux sociaux (et, qui sait, peut-être même les lecteurs humains ?).
C’est rapide, c’est efficace, mais attention : ne comptez pas sur une analyse en profondeur ou sur des idées révolutionnaires. L’IA, elle, se contente des grandes lignes déjà trouvées en ligne.
Étape 3 : Peaufinez avec un style (un peu plus humain) avec un GPT
Un article cloné par l’IA, ça se repère vite : ça manque de saveur, ça sent l’usine à contenu. Injectez donc un peu de vous-même ! Vous avez un style, une plume, un ton ? C’est le moment de les mettre à contribution. Faites en sorte que l’article reflète votre personnalité. Et si le style n’est pas votre fort, inspirez-vous de quelqu’un d’autre. Oui, c’est du plagiat, donc restons cohérents jusqu’au bout : donnons l’illusion d’authenticité et d’intelligence humaine.
💡 Astuce : créez un modèle GPT personnalisé avec vos propres contenus ou ceux d’autres auteurs qui vous inspirent. Vous pourrez ensuite l’utiliser comme base de style pour vos futures créations.
Étape 4 : Optimisez pour le SEO et lancez la machine
Dernière étape, et pas des moindres : l’optimisation SEO, évidemment ! ChatGPT peut structurer le texte selon les mots-clés les plus recherchés dans votre domaine. Ajoutez des sous-titres accrocheurs, intégrez des métadonnées SEO-friendly, et n’oubliez pas d’insérer quelques liens vers des sources fiables (ça fait sérieux). Publiez, et voilà : votre article est maintenant prêt à faire son chemin dans les moteurs de recherche, attirer des clics, et jouer dans la cour des grands du contenu optimisé.
🔐 Peut-on vraiment bloquer une IA qui veut scraper ? 🤖
Il paraît qu’une simple ligne de code suffirait à dissuader les IA d’aspirer le contenu de votre site. D’ailleurs, 67 % des grands sites d’information – New York Times en tête – ont brandi cette protection pour verrouiller leurs articles. Même sur mon site, cette « muraille » était en place. Mais avec ChatGPT Search, la nouvelle fonction payante d’OpenAI lancée en novembre 2024, ChatGPT indexe ces sites « comme Google » et peut même scrapper des pages en un clic si on lui demande gentiment. Et devinez quoi ? J’ai testé avec un article du New York Times… et c’est passé comme un email via Gmail.
Alors oui, OpenAI a trouvé la parade : ChatGPT ne scrappe peut-être pas directement les sites bloqués, mais les voleurs de contenu, eux, peuvent s’en donner à cœur (et à clics) joie.
Automatiser la création de contenu ? Oui, c’est possible
D'accord, cette méthode vous prend encore quelques précieuses minutes ! Mais si vous voulez pousser l’automatisation encore plus loin, des plateformes comme Make ou Zapier permettent d’automatiser tout le processus : du scraping de données à la mise en forme SEO, jusqu’à la publication finale. En d’autres mots, un article complet peut être généré sans aucun contact humain, du début à la fin. Efficace ? Oui. Éthique ? …
Sinon, pour ceux qui préfèrent déléguer sans trop de scrupules, il existe même des experts en plagiat (CopyCPT) qui proposent des solutions clic en main. Ces outils ne vous demandent que quelques infos basiques : le sujet, le nombre de caractères, et un exemple de style. Quelques euros plus tard, votre article est livré, formaté, et prêt à l’emploi. J’ai testé l’une de ces solutions pour l’article « Comment l'IA transforme la curation de contenu ? ». A vous de juger sa pertinence ?
Je ne vais pas faire de la promotion pour un outil en particulier, mais ils sont faciles à trouver sur LinkedIn ou internet, et – oui, aussi surprenant que cela paraisse – tout cela semble parfaitement légal.
Scraper avec l’IA pour son contenu, quoi en penser ?
Ce sujet m’inquiète depuis plusieurs mois. Je l’ai abordé dans mon livre, dans mes posts, et j'ai même tenté de contacter la presse… mais toujours ce silence. Ce sujet semble n’intéresser personne. Est-ce que je n’ai pas les bons réseaux ? Pas assez de crédibilité pour me faire entendre ? Pas assez vendeur pour faire le buzz ? Peut-être que je me trompe, que ce n’est pas un risque, et qu’il s’agit simplement d’une évolution de notre époque.
Les juristes me disent que des textes existent déjà pour protéger contre le plagiat. Mais aujourd’hui, il est impossible de détecter un plagiat généré par une IA. Le juriste de la CNIL m’a confié être conscient du problème, mais que ce n’est pas dans leur périmètre. Un journaliste, de son côté, m’a dit que cette pratique reste marginale, que « ce n’est pas un vrai journaliste qui utilise ChatGPT ». Il a sans doute raison… je ne suis pas journaliste.
Alors, laissons le contenu généré par le scraping et l’IA se répandre. C’est bien parti : des milliers d’articles sont publiés chaque jour, plus ou moins précis, parfois bourrés d’erreurs ou d’hallucinations – car oui, les IA peuvent aussi fabuler. Pour faire hype, on appelle ça des « hallucinations » : c’est quand l’IA mélange les infos, invente des données ou s’appuie sur des sources erronées.
Alors, en fin de compte, le scraping et l’IA : une solution miracle pour donner raison à Lavoisier. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »… en contenu recyclé, industrialisé, et prêt pour les algorithmes.
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Dernière mise à jour : 14 novembre 2024